Dossier : Introduction

Comme ceux qui conduisent à Rome, les chemins les plus variés peuvent mener aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Toutefois, celles et ceux qui empruntent ces voies diverses partagent au moins une passion, celle de cette forme si particulière de traduction que constituent ensemble le sous-titrage, le doublage et le voice-over. Passion souvent indissociable de celle qu’ils nourrissent pour le cinéma.

L’année 2013 a été marquée par un anniversaire passé inaperçu : il y a trente ans, naissait en France la première formation universitaire aux métiers de la traduction audiovisuelle. Cet anniversaire nous a servi de prétexte pour demander à onze traductrices et traducteurs de plusieurs générations comment ils étaient entrés dans ce métier. Tous ne sont pas passés par la voie universitaire, soit parce qu’elle n’existait pas encore à leurs débuts, soit parce qu’ils ont suivi d’autres itinéraires. Nos questions se concentrent sur les débuts dans le métier et sur son évolution telle que la vivent ces différents traducteurs. Leurs réponses, certes partielles et partiales, mais toujours sincères, permettent de dresser un panorama des conditions d’exercice de la profession sur un demi-siècle. Nous remercions chaleureusement les consœurs et confrères qui ont répondu de bonne grâce à cette enquête.

Et puisque l’idée de cette enquête est née avec le trentième anniversaire du DESS/Master de traduction audiovisuelle de l’Université Lille 3, nous proposons, à la suite de l’enquête, un entretien avec l’un de ses principaux animateurs des débuts, Daniel Becquemont.

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