Un sous-titre – un tout

104. La nécessité d’étaler une phrase sur deux ou plusieurs sous-titres voisins peut poser à l’auteur des problèmes linguistiques ardus en fonction des indices résultant du repérage.

Quels que soient les artifices auxquels il aura recours pour résoudre ces problèmes, il ne doit jamais perdre de vue que chaque sous-titre apparaît sur l’écran séparément. Il importe donc de lui assurer une structure individuelle qui ne laisse place à aucune méprise quant à son sens. Un sous-titre peut ne pas être achevé dans son idée, mais le fragment figurant sur l’écran doit être complet, parfaitement clair et appeler une conclusion à laquelle on s’attend.

105. Une simple phrase comme : « Je n’ai pas d’argent sur moi, revenez demain », étalée sur deux sous-titres, sera claire ou confuse suivant l’endroit où la coupe sera effectuée :

Bon :

Je n’ai pas d’argent sur moi, // revenez demain.

Moins bon :

Je n’ai pas d’argent // sur moi, revenez demain.

Mauvais :

Je n’ai pas d’argent sur // moi, revenez demain.

Très mauvais :

Je n’ai // pas d’argent sur moi, revenez demain.

Notons en passant que les exemples de mauvaises coupes ci-dessus ne sont nullement le fruit de notre imagination… Nous les citons afin de proclamer, une fois de plus, que le respect des chiffres ne saurait excuser une incorrection de style, pas plus qu’une trouvaille linguistique faire fi de la rigueur des mêmes chiffres.

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