Sous-titrage : attention, danger !

Depuis peu, plusieurs prestataires internationaux de sous-titrage publient des annonces destinées aux sous-titreurs indépendants. Dans la plupart des cas, aucune expérience n’est requise, mais simplement privilégiée. Ces annonces mettent en avant des points positifs comme la souplesse des horaires, le travail à domicile, la maîtrise de la charge de travail. La seule chose qui n’est pas mentionnée, ce sont les tarifs.

C’est quand ils se portent candidats que les traducteurs découvrent des tarifs extrêmement bas, que ces sociétés n’ont aucune intention d’augmenter. La plupart de ces tarifs ne permettent de gagner que l’équivalent du salaire minimum en travaillant à plein temps. Il est alors très difficile de maîtriser sa charge de travail et impossible de cotiser décemment pour sa retraite et sa couverture de santé.
Le sous-titrage est une activité de création qui nécessite un savoir-faire. Tout sous-titreur ou sous-titreuse professionnel-le doit être dûment rémunéré-e pour ce savoir-faire. Les débutants doivent bénéficier de formations sérieuses et ne pas être exploités en étant payés à des tarifs extrêmement bas.

Plus les traducteurs et les sous-titreurs refuseront ces conditions de travail et de rémunération inacceptables, plus nous pourrons nous battre pour faire prendre conscience aux prestataires de services que la traduction audiovisuelle est un métier créatif qui demande du temps et une rémunération décente.
Refusez toute proposition d’emploi formulée dans ces termes et signalez toute annonce inacceptable aux organisations professionnelles de votre pays (en France, l’ATAA), que vous en soyez membre ou non, ainsi qu’à l’AVTE, la fédération européenne des associations de traducteurs audiovisuels, via son site, sa page Facebook ou son compte Twitter.

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